EIGIL et AXEL AXGIL

AXEL AXGIL (*1915- ) & EIGIL AXGIL (*1922-+1995)

 

 

MARIAGE 1-10-1989


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1-10-1989

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UNION REGISTRÉE DU COUPLE HOMOSEXUEL, VIE
EN COMMUN ET BÉNÉDICTION.



INTRODUCTION

En 1989 une loi a été votée au Danemark (loi: Lov 1989/372 med ændringer) permettant à
deux personnes du même sexe de s'unir en établissant un contrat qui sauvegarde leur rapport
réciproquement. Cette loi leur donne, entre autres, la possibilité à la mort d'un des deux que
l'autre en hérite et quil puisse aussi en percevoir la pension. Par la suite, une demande a été
présentée pour obtenir la bénediction de tels couples de la part de l'église nationale danoise, la
"Folkekirken". Avant de prendre une décision à ce propos, les évêques de la Folkekirken,
l'église évangélique-luthérienne danoise, a nommé une commission pour examiner le rapport
entre le mariage et l'union enregistrée du couple homosexuel, la conception de la bénédiction
relative à la vie en commun, et en plus pour présenter des propositions d'un rituel de
bénédiction de l'union enregistrée du couple homosexuel.

Ci-après vous trouverez un résumé des considérations faites par la commission ainsi qu'un bref
compte rendu des travaux.

BREF RÉSUMÉ DES CONSIDÉRATIONS DE LA
COMMISSION:

les changements des structures de la famille ont eu pour effet que le mariage n'est plus absolu
comme cadre de la vie en commun et de la création d'une famille (partie 2.3.), et la Folkekirken
(l'église nationale) a dû s'en rendre compte.

l'union enregistrée du couple homosexuel ne constitue pas de menace contre le mariage(partie
2.3.)

l'union enregistrée du couple homosexuel est une nouvelle institution judiciaire qui n'a pas encore
pris de contours précis (partie 2.2.)

le mariage et l'union enregistrée du couple homosexuel se ressemblent du fait qu'ils représentent
tous les deux un rapport personnel et très engageant du point de vue juridique entre deux
personnes (partie 2.2. et 2.4.)

le mariage et l'union enregistrée du couple homosexuel diffèrent entre autres du fait que le
mariage est un rapport entre une femme et un homme, tandis que l'union enregistrée du couple
homosexuel est un rapport entre deux personnes du même sexe (partie 2.2. et 2.4.)

il est raisonnable qu'un membre de la Folkekirken s'attende à avoir un service de l'église, non
seulement en général, mais aussi dans des situations particulières et significatives de sa vie (partie
4.3.4.)

en principe, il n'y a rien qui empêche l'introduction de nouveaux rituels ecclésiastiques; la
Folkekirken a toutefois une tradition bien fondée pour y montrer de grandes réserves (partie
3.10.)

la bénédiction dans l'église s'adresse aux personnes, et non pas aux institutions (partie 3.7.)

la bénédiction dans l'église est faite dans la foi que Dieu bénira - et non pas en fonction d'une
autorité ecclésiastique particulière (3.9.)

un rituel de bénédiction du couple homosexuel enregistré sera une innovation par rapport aux
traditions de l'église; ce rituel créera des luttes et préoccupera beaucoup de personnes (partie
2.5.5. et 2.7.)

le nombre estimé de demandes de bénédiction ecclésiastique d'unions enregistrées de couples
homosexuels est très réduit (partie 4.3.4.)

la commission n'a trouvé aucune objection, ni théologique, ni de caractère moral contre la
pratique de l'homosexualité (partie 2.5. et chapitre 4)

une série de points de vue doivent donc être pesés les uns contre les autres. Cette considération
pourrait aboutir à la conclusion de maintenir les conditions actuelles, ou bien d'introduire une
bénédiction (partie 4.3.)

une bénédiction pourra être introduite sous les formes suivantes:
bénédiction au cours de la cure âme individuelle
bénédiction dans l'église selon un rituel libre
bénédiction comme prière d'intercession dans le contexte de la prière d'intercession au
cours du culte
bénédiction dans l'église selon un rituel préétabli (partie 4.4.)

tout pasteur doit avoir le droit de refuser sa collaboration à ces bénédictions pour des motifs de
conscience - comme c'est le cas pour la célébration du mariage de divorcés (partie 4.2.2.3.)



COMPTE RENDU

La question du mariage et de l'union enregistrée du couple homosexuel doit être considérée dans le
contexte du problème de la vie en commun, de la création de famille et de la vie familiale en général.
Ces dernières décennies il y a eu de grands changements dans la structure de la famille et de la vie en
commun. La famille reste toujours, malgré les changements dans les conditions juridiques et sociales,
d'une importance fondamentale pour la plupart des gens. Le cadre de la famille et de la vie en
commun, au contraire, sont devenus plus flexibles, de manière qu'il y a aussi d'autres cadres
acceptables à part le mariage.

Il s'est montré que la famille a été une structure forte, qui s'est maintenue, même quand le mariage n'est
plus absolue comme cadre de vie en commun et de vie familiale.

La Folkekirken reconnaît à juste titre par sa tradition et par ses rituels le mariage traditionnel, compris
comme une relation monogame entre une femme et un homme qui, en principe, dure toute la vie, et lui
attribue une très grande importance. C'est le cadre engageant et sûr, qui embrasse la vie en commun
des enfants et des adultes.

En pratique, la Folkekirken a en même temps considérablement accepté la flexibilité des cadres autour
de la vie de famille et de la vie en commun. Par contre, elle a seulement peu élaboré la nouvelle
situation d'un point de vue théologique, n'ayant presque pas tiré les conséquences rituelles de
l'acceptation pratique. Aussi la Folkekirken offre seulement des cadres rituels dans le cas d'un mariage
traditionnel, mais pas pour d'autres formes de création de famille ou de vie en commun.

L'union enregistrée du couple homosexuel est un parmi d'autres cadres de vie en commun. C'est une
institution tellement nouvelle, et qui a si peu d'importance numériquement qu'elle ne peut avoir eu
d'importance pour le changement de la position du mariage dans le cadre d'ensemble de la vie en
commun et des formes de famille.

Si le probème d'un rituel de bénédiction de l'union du couple enregistré est à l'étude c'est parce que
des homosexuels, membres de la Folkekirken, l'ont demandé. Si des personnes, qui vivent sous
d'autres formes ordonnées de vie commune ou de structures familiales, avaient exprimé le désir de
cadres rituels ecclésiastiques, il n'est pas hors de discussion qu'on prenne pareillement ces désirs en
considération.

Selon la commission l'union enregistrée du couple homosexuel/le couple homosexuel n'est pas en
conflit avec la doctrine et la morale chrétiennes. La commission n'a pas retenu soutenables les
arguments d'éthique générale contre la pratique homosexuelle. Les propos de la Bible contre
l'homosexualité sont considérés par la commission comme des propos conditionnés par la culture de
l'époque sans caractère normatif. La commission ne trouve pas que "la théologie des ordres de la
création" inspirée de la doctrine luthérienne soit valable comme elle a été présentée dans ces contextes
où elle a été utilisée pour faire apparaître le mariage traditionnel comme l'unique forme chrétienne
acceptable autour de la vie en commun, de la vie sexuelle et de la création de famille.

Des bénédictions rituelles ecclésiastiques sont utilisées dans l'église danoise, la Folkekirken, en dehors
de son usage dans le culte, surtout aux grandes "situations de passage" dans la vie humaine. En
principe, il n'y a aucune limite quant aux types de situations de passage. Il y a, au contraire, en
pratique, une grande réserve à introduire de nouveaux rituels.

La commission ne trouve donc pas qu'il y ait des motifs essentiels qui s'opposent à l'introduction d'un
rituel de bénédiction du couple homosexuel enregistré. Par contre, la commission trouve des difficultés
à comprendre quel est le besoin effectif d'un tel rituel. Toutefois la commission pense qu'il y a des
motifs raisonnables pour offrir un rituel sous une ou plusieurs formes, éventuellement pour une période
d'essai de dix ans.

L'introduction d'un rituel de bénédiction de l'union enregistrée du couple homosexuel sera une rupture
avec la tradition. Pour beaucoup, cela sera quelque chose d'étrange et d'offensif, et cela sera considéré
par certaines personnes comme incompatible avec leur conscience. Il est donc déterminant qu'aucun
pasteur ne puisse être obligé à collaborer à la bénédiction d'une union enregistrée d'un couple
homosexuel.

La commission présente trois ébauches pour l'élaboration d'un rituel de bénédiction du couple
homosexuel. L'une se rapproche beaucoup au rituel ecclésiastique pour la cérémonie nuptiale (cette
cérémonie ayant au Danemark valeur juridique) et au rituel pour la bénédiction du mariage contracté
civilement; elle prend son point de départ dans les ressemblances entre le mariage et l'union enregistrée
du couple homosexuel. La seconde prend son point de départ dans une ancienne tradition de prière
d'intercession ecclésiastique. La troisième a comme point de départ le fait, qu'il existe, en dehors du
mariage, d'autres cadres étiquement défendables qui embrassent la vie en commun et la famille, et que
l'union enregistrée du couple homosexuel en est un avec son aspect particulier. Cette dernière
proposition de rituel n'a donc pas comme point de départ le rituel de la cérémonie nuptiale et signale
ainsi que l'union enregistrée du couple homosexuel n'a pas besoin de prendre son identité dans le
mariage.


Traduction: Marguerite Nicolet

 

Déclaration des évêques danois au sujet du rapport
"L'UNION ENREGISTRÉE DU COUPLE
HOMOSEXUEL, VIE EN COMMUN ET BÉNÉDICTION"

RÉSUMÉ EN FRANÇAIS

En automne 1993 la "Landsforeningen for bøsser og lesbiske" (l'organisation nationale des
homosexuels et des lesbiennes) écrivit une lettre à Vincent Lind, évêque de la Fionie à l'époque, par
laquelle elle demanda aux évêques de considérer la possibilité:

1.De pouvoir obtenir l'union enregistrée du couple homosexuel au sein de l'église.
2.D'obtenir la bénédiction ecclésiastique de l'union enregistrée civilement du couple homosexuel.
3.D'attribuer aux pasteurs de la Folkekirken, l'église évangélique-luthérienne danoise, la possibilité
d'effectuer des enregistrements en cas d'urgence.

La demande fut motivée du fait que "le moment est venu de considérer l'aspect ecclésiastique pour ce
qui concerne le couple homosexuel enregistré" en considération de la constatation qu'il peut y avoir un
"désir sincère d'obtenir un enregistrement/bénédiction officiels et ecclésiastiques". Dans cette demande
fut argumenté en outre "qu'il existe, par la loi sur l'enregistrement du couple homosexuel, la possibilité
d'introduire une égalité entre le mariage et l'enregistrement du couple homosexuel, même dans le
domaine religieux. C'est notre opinion que ce sera la meilleure manière pour l'église d'exprimer que non
seulement "elle ne condamne pas", mais qu'elle accepte l'union en couple de deux personnes du même
sexe."

Dans la lettre de réponse de 1994 de l'évêque Vincent Lind, il résulta que la demande avait été
discutée dans trois réunions d'évêques aux mois de janvier, avril et octobre 1994, après quoi l'évêque
Vincent Lind répondit pour son propre compte à la "Landsforeningen for bøsser og lesbiske".

A la réunion des évêques tenue à Ribe en octobre 1994 fut nommée une commission composée des
évêques Vincent Lind, Georg Geil et Kjeld Holm pour étudier les questions surgies à propos de l'union
enregistrée du couple homosexuel en particulier, et à propos des problématiques de la famille et de la
société en général.

Pendant leur réunion en octobre 1995 onze évêques sur douze prirent l'initiative de constituer un
groupe de travail élargi au delà du cercle des évêques avec le mandat suivant: "Le groupe de travail
doit analyser le rapport entre le mariage et l'union enregistrée du couple homosexuel et analyser ensuite
le concept de "bénédiction" comme un concept de base par rapport à la vie en commun des êtres
humains, et à ce propos présenter des points de vue relatifs à un rituel de bénédiction du couple
homosexuel enregistré."

Ce groupe de travail - le soi-disant "Niels Thomsen udvalg" (commission Niels Thomsen d'après le
nom du président) - publia son rapport "Registreret partnerskab, samliv og velsignelse" (L'union
enregistrée du couple homosexuel, vie en commun et bénédiction). Auparavant huit organisations
ecclésiastiques avaient élaboré sur leur propre initiative leur propre rapport "Kærligheden glæder sig
ikke over uretten" (L'amour ne se réjouit pas de l'injustice) qu'ils avaient présenté aux évêques et qui
fut publié en janvier 1997.

En considération des susdits rapports et en considération du débat public qui en suivit, les évêques ont
repris la discussion de la question de la bénédiction ecclésiastique de l'union enregistrée du couple
homosexuel lors de leur réunion du mois d'octobre 1997.

Le résultat de cette discussion peut être ainsi résumé:

Les évêques maintiennent le mariage comme le bon ordre créé par Dieu pour la communion de vie
entre l'homme et la femme et comme cadre de la vie de la famille et de la croissance des enfants. Nous
maintenons la conception du mariage telle qu'elle se manifeste dans les écritures bibliques et dans notre
tradition ecclésiastique. Cette conception du mariage n'est pas contestée par le fait qu'il existe des
personnes qui vivent comme couples homosexuels enregistrés. L'union enregistrée du couple
homosexuel ne tire pas sa raison d'être ni son identité du mariage, mais du désir des personnes
intéressées, et donc de leur propre décision responsable de vouloir vivre leur vie en union avec une
personne du même sexe. Le fait que deux personnes vivent en couple enregistré par la société n'est
pas en opposition avec les principes fondamentaux et indicatifs de la base confessionelle
évangélique-luthérienne de la Folkekirken: Que tout homme est justifié par la foi en Christ (La
confession d'Augsbourg article 4). Dans ce contexte nous considérons le double commandement
d'amour: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur - et ton prochain comme toi-même (voir
l'évangile selon Matthieu 22,34-40, l'évangile selon Marc 12,28-34, l'évangile selon Luc 10,25-28)
comme une norme étique fondamentale à un égard chrétien.

Les conditions culturelles changent sans cesse. Les évêques ne sont pas d'accord quant à
l'interprétation des déclarations de la Bible sur l'homosexualité, mais prennent en commun accord les
distances d'une condamnation chrétienne des personnes qui ont ouvertement manifesté et pris une
décision de vivre ensemble comme couple homosexuel enregistré.

L'ampleur du débat populaire et ecclésiastique montre qu'il y a une grande résistance contre
l'institutionalisation de l'union enregistrée du couple homosexuel avec un rituel autorisé, ainsi qu'il y a
une résistance contre l'introduction d'autres formes de rituels de bénédictions. La résistance prend son
origine, entre autre, des différentes notions de la Bible et aussi de la crainte que le respect du mariage
fléchisse. C'est pourquoi, ce n'est que par considération pour la communion ecclésiastique que nous
estimons que l'on ne doit pas instituer de nouvaux rituels dans ce domaine. La considération de cette
même communion comporte qu'il y ait dans la Folkekirken la possibilité de satisfaire le désir de
marquer par un culte l'enregistrement du couple homosexuel. Selon la loi ecclésiastique en vigueur il
existe une telle possibilité. Dans le cas où un pasteur désirerait utiliser cette possibilité, il doit demander
dans chaque cas les conseils de l'évêque pour savoir sous quelles formes un tel culte ou moment de
prière peut avoir lieu.

Le débat mené jusqu'à présent a eu une grande ampleur et a provoqué beaucoup de manifestations
différentes et souvent contradictoires. En considération de ces faits nous invitons à la réflection et à
reconnaître que nous devons, dans la foi en l'évangile, à l'intérieur de la Folkekirken nous concéder
réciproquement la liberté de conscience dans cette question.

Puisque la loi de l'union enregistrée du couple homosexuel n'est pas en vigueur aux îles Féroés l'évêque
Hans Jacob Joensen ne participe pas à cette déclaration.

Aarhus, le 28 octobre 1997.

Au nom des évêques

KRESTEN DREJERGAARD
modérateur

Traduit du danois par Marguerite Nicolet

 

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Helmer Fogedgaard, "Homophilos" (1907-) Editor and publisher of "Vennen" 1949-1955, the Danish F-48 magazine
Allan Hellman, (1904-1982) 1950-51 F-48 /RFSL "The bravest man in Sweden" was for years the only openly gay
Rolf Loevaas (1923-1996) The 1st chair of Norwegian gay society DNF-48 1950-52, prolific gay activist writer
"Rolf" - Karl Meier, (1897-1974) Swiss "Der Kreis" 1942-67, visited Axgils 1954 & 70. Godfather of gay movements
"Bob Angelo" - Niek Engelschman, (1913-1988) founded Dutch COC (1946-63) met Axgils 1949 & 53, decorated 86
Magnus Hirschfeld (1868-1935) WhK 1897-1933 , gay sex researcher as  Alfred Kinsey (1894-1956) who wrote Axgil
Eric Thorsell (1899-1980) with WhK, RFSL/ F-48 Michael Holm & Guert Staal took over "IHWO" (54-70) in 68
Harry Hay (1912-) The Mattachine Society 1948-1953, a parallel to Axgils F-48 1948-52, DNF-48, RFSL & IHWO 1954-

 

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